Le chaâbi algérois
Le Chaabi algérois est une musique traditionnelle d'Alger formalisé par El Hadj M'Hamed El Anka.
Apparu à la fin du 19ème siècle le Chaâbi algérois est originaire de la Casbah. Inspirés par les traditions vocales de la musique andalouse arabe. Le mot Chaâbi signifie «populaire» en Algérie.
Les thèmes chantés sont sur l'amour, la perte, l'exil, l'amitié et la trahison, le Chaâbi fait partie d'une tradition profondément conservatrice et ses paroles sont souvent porteur d'un message moral très fort.
Au début, pour beaucoup le Chaabi était un genre musical scandaleux, florissant derrière des portes closes ou dans des endroits spécifiques appelés "Mahchacha" (lieu de consommation de cannabis).
A la fin des années 1950, le Chaâbi est devenu la musique du peuple joué lors des mariages et des fêtes religieuses, et El Hadj Mohamed El Anka, "le père du chaâbi", également surnommé "le cardinal", organisait des cours au conservatoire d'Alger. El Anka consacra 50 années de sa vie au Chaabi, il mourut en 1978.
Les instruments traditionnels utilisés sont la Derbouka, la Mandole, le Rabab (rebec), le Banjo, le violon et le Quanoun.
Les grands maîtres du chaâbi "chouyoukh" ont pour noms: Hadj El Anka, Khélifa Belkacem, Hadj M'rizek, H'Sissen, Hadj Menouar, Cheikh El Hasnaoui, Dahmane El Harrachi, Hadj Boudjemaâ El Ankis, Hadj Hachemi Guerouabi, Amar Ezzahi, Amar EL ACHEB, Maâzouz Bouadjadj.